HERVÉ LE TELLIER
9, 10 et 11 janvier 2017 à Arras, Lille et Béthune
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Illustrant à merveille la porosité entre cultures française et japonaise, l’œuvre littéraire de Ryoko Sekiguchi, publiée principalement aux éditions P.O.L, est une exploration du verbe, de la lecture, de la traduction et de la gastronomie comme possible pratique de la poésie. Avec finesse et acuité, l’auteure capte le goût des mots, se délecte - et nous délecte - de la subtilité de l’âpre, du râpeux, de l’amer, discerne la beauté du monde et restitue, à travers des poèmes composés comme de délicates petites bouchées, les fondements de la vie, de l’identité et de l’universel. Au fil des pages de Nagori (P.O.L, 2018), méditation sur les émotions qu’éveillent en nous l’évanescence des saisons, le lecteur est ainsi invité à partir à la rencontre de grands chefs cuisiniers, de plats et de produits savoureux dans une véritable traversée littéraire et géographique de l’art culinaire.
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AMANDINE DHÉE
6, 7, 8 février 2017 à Arras, Lille et Béthune
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Pour ce « militant du minuscule » qui s'intéresse aux choses sans importance et aux trucs qui ne poussent pas droit, la poésie peut raconter des histoires. Dans une langue à la fois onirique et viscérale, chargée de sens et porteuse de liberté, Thomas Vinau construit et déploie une œuvre d’où surgissent des vies abîmées et en marge, tout aussi tragiques qu’« extra-ordinaires ». À travers Le camps des autres (Alma, 2017) l’écrivain rend ainsi hommage aux migrants et aux exclus d’aujourd’hui avec toute la quintessence d’une fable sociale allégorique, tendre et engagée. Avec Des étoiles et des chiens (Le Castor Astral, 2018), l’auteur prolonge sa galerie d’artistes décalés : une série de brefs portraits de peintres, d’écrivains et de musiciens où intimité et fulgurance se mêlent pour retracer en fragments des trajectoires toujours hors du commun.
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ARIANE DREYFUS
6, 7, 8 mars 2017 à Arras, Lille et Béthune
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Pour ce « militant du minuscule » qui s'intéresse aux choses sans importance et aux trucs qui ne poussent pas droit, la poésie peut raconter des histoires. Dans une langue à la fois onirique et viscérale, chargée de sens et porteuse de liberté, Thomas Vinau construit et déploie une œuvre d’où surgissent des vies abîmées et en marge, tout aussi tragiques qu’« extra-ordinaires ». À travers Le camps des autres (Alma, 2017) l’écrivain rend ainsi hommage aux migrants et aux exclus d’aujourd’hui avec toute la quintessence d’une fable sociale allégorique, tendre et engagée. Avec Des étoiles et des chiens (Le Castor Astral, 2018), l’auteur prolonge sa galerie d’artistes décalés : une série de brefs portraits de peintres, d’écrivains et de musiciens où intimité et fulgurance se mêlent pour retracer en fragments des trajectoires toujours hors du commun.
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ROUJA LAZAROVA ET SYLVAIN PRUDHOMME
3, 4 et 5 avril 2017 à Arras, Lille et Béthune
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Avec ses héroïnes odieuses et adorables, Lise Charles bâtit une œuvre fougueuse, inventive, pleine d’audace et tissée de références littéraires. Ainsi, avec La Cattiva (P.O.L, 2013), roman à plusieurs voix, l’auteure nous enferme au cœur des méandres amoureux d’une jeune femme capricieuse dans une Italie à la fois réelle et rêvée, puis l’écrivain nous happe et nous balade d’une écriture cinglante avec Comme Ulysse (P.O.L, 2015), récit d’aventures et huis-clos fait de contradictions savamment distillées et d’allers-retours incessants entre le connu et l’inconnu. C’est en auteur-jeunesse que nous aurons également le plaisir de recevoir Lise Charles qui publie, en ce début d’année 2019 sous le nom de Marianne Renoir, Le Murmure des sorcières (L’École des loisirs) et La Princesse Caméléon (Gallimard Jeunesse).
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VELIBOR ČOLIĆ
19, 20 et 21 septembre 2016 à Arras, Lille et Béthune
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Enrôlé dans l’armée bosniaque aux pires moments de la guerre, déserteur dévasté et prisonnier démuni, Velibor ÄŒolić épouse finalement le destin de l’exil et le rythme de la langue française. Avec l’accent de la blessure, l’écrivain arpente les trouées de l’Histoire, égrène les souvenirs de sa jeunesse, évoque, témoigne et exorcise le passé, restituant toujours avec sarcasme et pudeur, une part de ce monde disparu, de ce pays assassiné. À travers les trente-cinq leçons de son Manuel d’exil, récit ironiquement tendre et féroce de son parcours de réfugié, ce mélomane averti (comme en attestent ses romans Perdido et Ederlezi ), aborde également un sujet brûlant de notre actualité où la condition tragique des demandeurs d’asile apparaît sans apitoiement dans une langue chargée de poésie, de fantaisie et d'humour.
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ROUJA LAZAROVA ET SYLVAIN PRUDHOMME
10, 11 et 12 octobre 2016 à Arras, Lille et Béthune
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Après avoir vécu la révolution bulgare et ses désenchantements, Rouja Lazarova explore avec obsession les hantises suscitées par les totalitarismes du XXe siècle. À travers Le Muscle du Silence, histoire d’amour réprobatrice, elle questionne également le corps, la survie et la mémoire dans une langue imprégnée d’une douce ironie, aussi sobre et délicate que solide et charnelle.
Nourri par l’Afrique, territoire de son enfance, Sylvain Prudhomme construit quant à lui des romans foisonnants, colorés et sonores où la fiction se frotte avec justesse au reportage. Des terres varoises à Madagascar, il recompose avec Légende la trajectoire intense de deux frères disparus et tisse, entre passé et présent, le portrait d’une amitié confrontée aux choix de la vie.
Réunis à l’occasion d’une résidence littéraire, ces deux auteurs croiseront pour vous les destins singuliers qui façonnent leurs récits.
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RICHARD MORGIÈVE
14, 15 et 16 novembre 2016 à Arras, Lille et Béthune
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Orphelin avant même d'avoir pu éprouver ces liens qui vous attachent aux racines fondatrices, Richard Morgiève explore à travers l’écriture les territoires bouleversants et effrayants de l'âme mise à nu. Toujours plus extrêmes, décalés, déchirés et uniques (tant dans le fond que dans la forme), ses romans conjuguent la folie aux fêlures galopantes du monde et tracent, en filigrane, les chimères de sa jeunesse perdue, de sa vie décapitée. Sexe et enfance, vie et mort, horreur et pureté y sont broyés à l’état brut, à l’instar de son dernier ouvrage Martyrium : un texte baroque aux confins de la psychanalyse et du surréalisme témoignant, à la lisière de la fable, d’une descente aux enfers marquée par le trouble identitaire et l’incapacité de vivre, qui bouscule les repères et dérange, en profondeur.